LÉS ARCHITECTES (1454-1647).
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nes Salomond de Caux, ingenieur et archi­tecte du Roy, demeurant à Paris, rue de Poitou, marais du Temple Sainct-Nicolas-des-Champs, d'une part, et damoyselle Ester Piccart, sa femme, de luy deuement et suffizamment auctorizée pour l'effect des presentes, d'autre part; lesquelz mariez, considerant le long temps qu'il y a qu'ils sont conjoinctz par mariage, la grande amour qu'ilz se sont portez et portent et les grandes pênes et travaux qu'ilz ont.prises et prenent journellement à acquerir les biens temporelz qu'il a pleu à Dieu leur donner, dezirant sur ce reconnoistre et recompancer l'un l'autre à ce que le survivant d'eulx deux ayt meilleur moyen de vivre et entretenir son estact, joinct qu'ils n'ont aulcungs enfans d'eulx.deux ny de l'ung d'eulx ; à ces.causes et autres considérations à ce les mouvant, de leurs bons grez, pures, franches et libres vo­lontez , sans force ny constraincte aulcune, sy comme ils disoient, recongneurent, confes­sèrent et confessent eux avoir faict et font par ces presentes grace et don mutuel esgal et reciproque l'ung d'eulx à l'autre et au survivant d'eulx deux ce acceptant, de tous et chacungs les biens meubles et conquestz immeubles qu'ilz ont faictz ct fairont cons­tant leurd, mariage, et se treuveront appar­tenir au premier mourant au jour de son decedz, sans aulcune chose en excepter, relenir, ne reserver, pour en jouir par led. survivant en usuffruict sa vie durant,; . . . pourveu toutesfois qu'au jour du decedz dud. premier mourant il n'y ayt enfent ou enfens vivants procréez dud. mariage; et où apprès le decedz du premier mourant ses heritiers ou aulcung d'eulx voudroient en quelque façon que ce fût impugner et debattre le present don mutuel ou poursuivre le survivant à bailler autres cautions que la sienne juratoire, en ce cas veullent et entendent lesdiz mariez respectivement que
la part hereditaire de chacung contredisant soit et appartienne en proprietté aux pauvres
de l'Hostel-Dieu dc Paris.............
Faict et passé en la maison desd, mariez, l'an 1626, le 1 5e jour de janvier apprès midy. Insinuation du 28 février 1626. — (Arch, nat., Y 166, fol. 1.)
Jean Androuet Ducerceau, architecte du Roi.
Né vers 1590, fils de Jean-Baptiste et petit-fils de Jacques Androuet du Cerceau, Jean avait succédé, le 3o septembre 1617, à Antoine Mestivier dans les fonctions d'architecte du Roi, aux gages dc 5oo livres par an. ll a construit un certain nombre d'édifices remarquables à Paris, l'hôtel de Sully, l'hôtel de Bretonvilliers, l'hôtel d'Ormesson.
Nous lé voyons d'abord, en 1639, assister comme témoin au contrat de mariage d'un de ses con­frères , Charles du Ry, architecte du Roi, qui reçoit en 163a (voir ci-après) une donation d'une certaine Marie Gaspard, demeurant avec lui.
Puis, en l635, Jean Androuet du Cerceau cons­titue à une servante, en récompense de ses bons services, une rente viagère de cinquante livres.
475. —- Jean Androuet bu Cerceau, témoin au mariage de Charles du Ry, architecte des Bâtiments du Roi. - 3juin 1629.
Contrat de mariage de Charles du Ry, architecte des bâtiments du Roi, demeurant à Paris, rue des Orties, près des Galeries du Louvre, d'une part, et d'Elisabeth de Lau-berville, veuve de David Vimont, orfèvre du Roi, demeurante rue de la Pelleterie, d'autre part.
Le témoin du mari est Jean Androuet du Cerceau, architecte ordinaire des bâtiments duRoi, son ami.
La future apporte une somme de9,oooli-vres, sans compter,3oo livres de rente, à elle constituées en douaire par son premier mari. —- (Arch, nat., Y 169, fol. 434 v°.)
3o.